Le Monument départemental de la Déportation
Lacapelle-Biron est particulièrement éprouvé par la déportation massive de sa population le 21 mai 1944. Le village a été choisi, dès 1945, pour accueillir le monument départemental de la déportation. Dû au talent du sculpteur Raymond Buisseret, Grand Prix de Rome, il symbolise, en une saisissante allégorie, la résistance, le martyre et le sacrifice des 213 Lot-et-Garonnais dont 47 Capelains : 23 ne sont pas rentrés des camps de la mort : « une multitude de bras surgissant de la terre supportent un bloc de granit gris sur lequel sont inscrits les noms, groupés par communes, des déportés morts dans l’enfer concentrationnaire. »
Inauguré le 15 août 1947, ce lieu de mémoire est le théâtre, tous les ans en mai, d’une cérémonie commémorative et du souvenir.
La Croix de Guerre
Le village de Lacapelle-Biron a reçu la croix de guerre avec étoile de bronze le 28 septembre 1951.
« Petite commune particulièrement éprouvée par la déportation massive de la population, par le calme courage de ses habitants pendant les heures douloureuses par leur foi profonde dans la destinée de la France, s’est acquis des titres à la reconnaissance de la France. »
La stèle
Pour permettre de comprendre la rafle du 21 mai 1944, et de cette façon participer à la Mémoire, il a semblé bon au conseil municipal de Lacapelle-Biron de poser une stèle sur la façade de la Salle polyvalente.
En effet dans ce pré de M. Souchal, en bordure de la Lède, les prisonniers ont été gardés tout l’après-midi du 21 mai. Certains ont pu apercevoir, une dernière fois, des membres de leur famille.
Cette stèle a été réalisée par M. Dos Santos alors fondeur à l’usine fonderie automobile SADEFA (Société Automobile de Fonderie Automobile).
Cette stèle a été inaugurée en 1998.
L’arboretum
Sur le lieu même où tous les hommes de Lacapelle-Biron ont été parqués par des soldats nazis avant leur départ pour les terribles camps de concentration, le 21 mai 1944.
Près d’une cinquantaine d’érables portent sur une plaque discrète les noms des déportés capelains.
Une enfant de déporté, mort au camp, rappelait combien la possibilité d’identification d’un être disparu, jamais revu, pouvait aider à retrouver une certaine sérénité.
Pour les familles, ces plaques représentent leur dernière demeure. L’allégorie aux arbres est forte, l’arbre représentant un élément précieux de la vie des hommes, avec enracinement dans la terre nourricière, support de la mémoire.
« Le nom est souvent le dernier bout du chemin de la mémoire » Jochen Gerz
Cet arboretum fut créé par le Docteur Saint-Béat, alors maire du village en 2019.